L’angoisse existentielle et formation de l’égo

« Quelle que soit l’histoire de notre enfance, nous rencontrons tous, inévitablement, ce que le bouddhisme décrit comme les trois marques de l’existence : les difficiles réalités de la douleur, de l’impermanence et de l’absence de sens fort et précis de qui nous sommes. Nous sommes différents des autres animaux du fait qu’il n’y existe aucune prescription établie quant à la manière d’être un humain et bien peu d’indications claires sur le moyen de nous connaître et d’être nous-mêmes. Cela signifie que notre vie est inévitablement marquée par la peur de non-existence potentielle » (J.Welwood »)

Cette « angoisse existentielle » propre à la condition humaine est à l’origine de notre projet d’identité, tentative de nous transformer en quelque chose de solide, de réel.

En outre, durant l’enfance, beaucoup d’entre nous ont été confrontés à des menaces, réelles ou ressenties, envers notre bien-être, notre sécurité et l’intégrité de notre être.
Nos parents n’ont peut-être pas pu nous donner suffisamment de sécurité, de soutien ni des réponses ajustées à nos impulsions et besoins.

Les enfants sont dépendants des adultes qui en ont la charge.
Un petit ne peut pas par lui-même donner un sens aux événements, ni répondre à ses propres besoins ni réguler ses émotions.

Enfant, nous avons pu par exemple, nous sentir abandonnés (pas suffisamment entendus dans notre besoin essentiel de contact, de support, de connexion) ou encore envahis (pas suffisamment respecté dans notre besoin d’espace, d’autonomie ou dans notre expression propre).

Aussi, lorsqu’un enfant ne se sent pas aimé inconditionnellement, il va mettre en place des stratégies pour s’adapter à son environnement, pour « plaire »… il va ainsi refouler ses émotions et développer un « faux soi » , perdant ainsi le contact avec sa propre liberté d’être, avec ses besoins et sa spontanéité.
Notre biologie est programmée pour la survie. S’il existe une menace, qu’elle soit physique ou psychique, qu’elle soit réelle ou imaginaire, tout un système de protection se met en place afin de protéger notre vulnérabilité et éviter à tout prix d’être à nouveau blessé.

Ce n’est pas quelque chose que nous choisissons, c’est l’intelligence de la vie qui est en œuvre.

« Déjà enfant, quand notre expérience était trop forte et que les adultes ne pouvaient nous aider à nous relier à elle, nous apprenions à contracter notre esprit et notre corps en nous fermant » (Welwood)

Notre être (corps, cœur, esprit) s’est ainsi contracté et inconsciemment, nous avons exclu, mis à distance ou refoulé des parts de nous-mêmes (besoins, impulsions, émotions…) ; nous pouvons ainsi nous sentir incomplets, divisés intérieurement… parfois en lutte permanente.

Pour nous sécuriser, nous nous accrochons à une image de nous-mêmes et à des croyances souvent limitatives.

Nous continuons à répéter les mêmes types de fonctionnements auxquels nous nous sommes identifiés. Par exemple : la compulsion à vouloir tout contrôler, la dépendance affective, la culpabilité, l’auto-sabotage, un manque de confiance ou d’estime de soi, l’impulsivité…
Ces schémas de fonctionnement peuvent aujourd’hui être inadéquats, voire souffrants, nous empêchant d’être nous-mêmes, en lien avec nos véritables sentiments, besoins et ressources intérieures. Nous sommes en conflit, que ce soit dans la relation à nous-mêmes, dans la relation aux autres ou à la vie en général.

La psychothérapie peut nous aider à sortir des schémas douloureux qui se répètent.

Sculpture enfant

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